lundi 2 février 2015

Le fantastique

Hey les amis !
En français, il fallait écrire une nouvelle... Fantastique !
Alors la voici, pour votre plaisir (><)
Bref, voilà, j'espère que ça vous plaira, et watachi watacha !
Ah oui, en prévision d'articles :

  • peut-être une chronique de Lama
  • Une bande-dessinée chronique de moi !
Bref allez, bonne lecture !


La double âme sœur.


J’attendais depuis déjà une demi-heure mon fidèle ami, Gildas Féroé, qui arrivait de plus en plus en retard à nos rendez-vous au bistrot du coin, depuis la mort de sa deuxième femme.
Mon pauvre ami, il y avait à peine cinq an, il voyait sa première femme, Eloïse Montrochet, célèbre actrice, mourir d’un tragique accident de la route, sur le pont Grammont. Il avait été si dévasté par cet évènement que sa deuxième femme qui ignorait qu’il s’était déjà marié à une autre découvrit tout.
Celle-ci s’appelait Emiliana Niamey, avec qui, il s’était marié deux ans avant le décès de la première. Mon cher Gildas l’avait vu, lors d’une si belle croisière, tomber par-dessus bord il y avait à peine un an, lorsque le bateau passait sous le même pont.

Je consultai ma montre. Que faisait Gildas ? J’avais amené le journal pour lui, il était posé sur la table depuis une heure à présent et n’avait toujours pas été ouvert. Je me persuadai qu’il ne viendrait pas. Mon ami était peut-être mal-en-point. Je décidai d’aller lui rentre visite.
Je sortis du bistrot et me dirigeai vers le pont Grammont qui enjambait le fleuve Emme et qui reliait la vaste demeure de Gildas à la ville de Burgdorf.
Une fois arrivé sur les lieux, j’allai le trouver dans sa chambre, allongé sur son lit, il semblait malade.

« -Mon vieux Gildas, qu’est ce qui t’es encore arrivé, lui demandai-je, tu as le teint tout pâle »
Il me répondit qu’il se sentait souffrant : je lui proposai donc de s’aérer un peu, mais le sentant trop faible, je ne fis qu’ouvrir la fenêtre. Nous discutâmes puis je m’en allai.

Le lendemain matin, sachant que je ne le verrai pas à notre rendez-vous, je retournai le voir.
Il était bien mieux et son teint était moins pâle que la fois précédente. C’est pourquoi j’eus l’idée de l’emmener avec moi se promener.
Nous allâmes sur le pont, admirant la vue du fleuve, goûtant à la fraîcheur du matin.
Pourtant, au bout de quelques minutes, je remarquai que mon ami tremblait, couvert de sueur. Je le ramenai vite à sa maison et j’appelai un docteur. Puis je dus moi-même me retirer, mon travail m’attendant.
Le jour suivant, j’allai prendre de ses nouvelles. Je consultai son docteur debout à côté de mon ami qui dormait. Il m’assura qu’il n’avait jamais vu cette sorte de maladie.
Puis, coupant les explications du médecin, Gildas se mit à parler dans son sommeil. Il s’agitait et se débattait avec ses draps, criant des paroles inintelligibles, parmi lesquelles on reconnaissait seulement :   
« -EMILIANA… ELOÏSE !!!!! ».
Je laissai le docteur s’occuper de Gildas et je m’en allai.

Une semaine plus tard, j’appris par le docteur qu’on avait transféré mon ami à l’hôpital. Stupéfié, le docteur m’expliqua la cause de ce transfert :

“Gildas s’était la veille au soir aéré les esprits dehors puisqu’il se sentait mieux. Mais une fois arrivé sur le pont Grammont, il fut en proie à une terrible crise de fièvre où il se mit à hurler comme un fou !”

Je me ruai à l’hôpital où je demandai à voir Gildas.
Arrivé dans sa chambre, je le découvris les yeux exorbités, tremblant d’épouvante et d’une voix presque inaudible il me raconta :

« -Elles étaient là Guillaume ! Elles étaient là !
Elles me suivaient ! Sur ce pont ! Où elles sont mortes toutes les deux !!
-Mais qui est ce « Elles » Gildas ? le coupai-je.
- C’est… Ce sont… E…Elo…ELOÏSE et …E…EMIALIANA !!!! Elles me suivaient ! Elles me suivent toutes les deux, telle deux ombres glacés ! Elles sont revenues du monde des morts pour me hanter !! Guillaume ! Elles veulent s’emparer de moi, me dévorer !
Leur chant résonne encore dans ma tête, comme un ultrason qui me perfore les tympans. »

Désespéré, je préférais le laisser dans sa folie, mais au moment  ou j’allais franchir le seuil de la chambre, je l’entendis me crier :
« Guillaume ! Elles sont venues se venger ! Parce que je les ai trompées !! Toutes les deux, Elles sont là …. »

Je me retournai et le vis, les mains plaquées sur sa tête, la bouche béante. De cette bouche sortit un cri suraiguë. Sans doute le même qu’il avait poussé sur le pont.
Je sus à ce moment là, que sa raison avait définitivement quittée son esprit.